pt
Moulé à la louche depuis 1999
Les trucs qui m'énervent... et je vais pas prendre de pincettes
Internet, informatique, logiciel libre, économie, politique, vie courante et tout le reste...

Les majors français attaquent des auteurs de logiciels de P2P américains.

Mardi 12 juin 2007

La Société civile des Producteurs de Phonogrammes Français (SPPF) attaque en justice les auteurs des logiciels de Peer-to-peer Azureus, Shareaza et Morpheus.
Un peu comme si les associations de victimes de la route attaquaient Renault ou Citroën pour l'usage qui a été fait de leurs véhicules.
C'est débile.

Débile parceque non seulement ce n'est pas fondé (ils attaquent la mauvaise cible), mais en prime cela ne fera pas baisser le moins du monde le piratage (L'affaire Napster ne leur a pas servi de leçon ?)

De toute façon, même si ces logiciels meurent, ça ne changera rien: Azureus peut être facilement remplacé par µTorrent, BitComet, BitTorrent, BitTornado, KTorrent, Deluge... (qui utilisent le même réseau P2P). Quant à Shareaza, on peut le remplacer par eMule, Gnutella, Gnucleus, iMesh, Gift, etc...

La liste de logiciels est tellement longue que vouloir tuer ces trois là ne changera strictement rien. Ça montre surtout leur grande incompréhension des technologies.

Ce qui est encore plus hallucinant, c'est que la SPPF utilise une partie de la loi DADVSI pour attaquer.
Qu'en ont à foutre les américains de cette loi française ?

Encore une manoeuvre idiote, sans fondement et à l'efficacité qui frise le zéro absolu.
C'est beau de vouloir défendre les artistes, mais là c'est vraiment n'importe quoi et ça n'aboutiera à rien.

Je suppose que - logiquement - l'étape suivante sera d'obliger les FAI à filtrer les protocoles P2P.
Mais là je ne m'en fait pas: Les protocoles chiffrés rendront cela quasi-impossible (payload chiffrés, ports aléatoires... ou pire: du traffic P2P encapsulé tout simplement dans du HTTP).
Ils s'y casseront les dents.


Source: Silicon.fr

Anti-microsoftisme du jour

Mardi 12 juin 2007

Avec Ubuntu, gratuit et activement traduit dans toutes les langues possibles et l'OLPC à 100$ (équipé lui aussi de Linux), Microsoft commence à se dire qu'il pourrait perdre le marché de l'Afrique.

Il faut dire qu'avec 214€ (Vista+Office) rien que pour pouvoir taper un courrier, c'est déjà pratiquement aussi cher que l'ordinateur lui-même, et largement hors de portée de la plupart des budgets. Alors, sans surprise, c'est pas un grand succès en Afrique.

Dans ces conditions, comment inciter les gens à utiliser vos produits ?
Et plus important, comment les empêcher de commencer à aller voir la concurrence ?

Facile !
Microsoft n'a pas oublié le dicton « Charité bien ordonnée commence par soi-même. ».

Il suffit donc d'offrir des PC (équipés de Windows, bien sûr !) aux pays d'Afrique.
Plus vous habituez les gens à utiliser vos produits, plus vous en ferez facilement des clients par la suite.

Microsoft a donc investi 10 millions de dollars pour récupérer les PC usagés des pays riches et les recycler pour les pays pauvres.

Tiens, 10 millions de dollars, c'est justement la somme qu'avait investi Mark Shuttleworth pour créer Ubuntu.

Bon je suis mauvaise language: Même si 10 millions de dollars c'est une goutte d'eau pour Microsoft, c'est toujours ça de pris.

Mais bon, même avec de grosses réductions, Microsoft va a voir du mal à imposer ses produits hors de prix et gros consommateurs de CPU sur les petits budgets des populations d'Afrique et leurs petites machines (souvent de récupération, puisqu'il y a déjà plein d'OGN tels que Telecom Sans Frontières qui font du recyclage.)

PS: Je suis gentil, j'ai pris les prix OEM des versions de base (Microsoft Windows Vista Edition Familiale Basique OEM: 89,70 € ; Microsoft Office Famille et Etudiant 2007 OEM: 124€.)

Source: Silicon.fr