Lundi 19 mai 2008
Le logiciel libre, c'est aussi construire à partir de l'existant. « Standing on the shoulders of giants » : On construit en comprenant et utilisant ce qu'on fait les autres.
Ces derniers temps, la mode est à taper sur Ubuntu. Soit, c'est normal: Quand vous êtes médiatique, il faut vous attendre à des critiques.
L'un des principaux reproches qui lui sont faits, c'est le manque de reconnaissance d'Ubuntu envers Debian, puisque Ubuntu est basé sur Debian.
On l'appelle Ubuntu/Debian, alors ? Ok, poussons la logique jusqu'au bout:
Et pourquoi aller jusqu'au bout: Ubuntu/Debian/GNU/Linux/bash/Gnome/GTK+/X11/......../Turing ?
Ridicule.
Il faut arrêter de ménager toutes les susceptibilités et appeler un chat un chat.
Logiciel libre, c'est aussi la liberté que votre code soit réutilisé pour faire différentes choses, même des choses qui ne vous plaisent pas. Du moment que la license est respectée, il faut accepter. Si vous ne supportez pas cela, ne faites pas dans le logiciel libre.
Si vous voulez le contrôle, alors vous voulez les DRM, les brevets logiciels et toutes les horreurs qui les accompagnent.
Un exemple frappant d'humilité, c'est le magnifique travail de Jean-Loup Gailly et Mark Adler. La librairie zlib ne vous dit rien ? Pourtant on la retrouve partout (logiciels, systèmes d'exploitation...) et vous l'utilisez tous les jours. Elle sert à compresser les données.
Pas compliqué: Recherchez juste le texte "Jean-loup Gailly" dans tous les fichiers présents dans c:\Program Files et c:\Windows... vous verrez, c'est hallucinant.
Pourtant, malgré la quantité pharamineuse de logiciels et systèmes d'exploitation qui réutilisent leur librairie sans leur rendre hommage, il n'en font pas un caca nerveux. Je leur tire mon chapeau.