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YAPL : L’expérience polyphasique

Thu, 23 Feb 2012 17:14:39 +0000 - (source)

YAPL : Yet another polyphasic log

Attention : dans cet article, je vais utiliser des mots anglais, parce que toutes les ressources que j’ai lu sur le sujet sont dans la langue de Shakespeare, et que je n’arrive pas toujours à trouver d’équivalent français permettant en quelques mots de signifier exactement la même chose.

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Ça faisait un bout de temps que je n’avais pas exploité ce blog. Mais tout ceci est sur le point de changer.
Je commence présentement une série de billets afin de partager mon expérience du sommeil polyphasique, une sorte de journal de bord, en quelque sorte.

Je doute d’ailleurs que beaucoup d’entre vous aient déjà entendu ce terme; commençons donc par une petite explication.

Sommeil polypha… what ?

Le sommeil polyphasique, par opposition à son mode monophasique, est une façon de dormir totalement différente.
Si le sommeil monophasique – comme son nom l’indique si bien – assure une phase de sommeil unique (en général, la nuit),
le sommeil polyphasique réparti, lui, les phases de sommeil tout au long de la journée.

Le principe de base est le suivant :
Une nuit de sommeil est la composée de plusieurs cycles de sommeil, découpés eux-même en 4 phases (5 selon certaines sources, mais ne compliquons pas les choses) :

Phase Durée moyenne pour une nuit de 8h Fonction
La somnolence 20 minutes Amène à l’endormissement
Le sommeil léger 4h Mémoire déclarative
Le sommeil profond 1h40 Division cellulaire, Croissance, Mémoire déclarative
Le sommeil paradoxal 2h Mémoire procédurale, Rêves, REM, Récupération

Ces étapes peuvent en fait être plus simplement découpées en 2 phases grossières :
- Le sommeil lent (NREM en anglais)
- Le sommeil paradoxal (REM en anglais)

Le terme REM en anglais, signifie « Rapid Eyes Movements » (Mouvements oculaires rapides), qui sont une des caractéristiques du sommeil paradoxal.
C’est cette dernière phase qui nous intéresse le plus.

Lors d’une nuit normale, on enchaîne plusieurs cycles de 90 minutes – en moyenne. Comme vous pouvez le constater dans le tableau précédent, on ne bénéficie que de 2h de REM sur 8 heures de sommeil.
Pourtant, ce sont ces heures de REM qui sont importantes, elles les principaux vecteurs de notre repos. Les autres phases ne sont pas pour autant complètement inutiles, mais elles ne sont pas indispensables. Le sommeil profond gère – par exemple – un différent type de mémoire, s’occupe de la croissance, etc…

Maintenant que vous savez tout ça, il est possible de résumer le principe de polyphasisme en une phrase :

le sommeil polyphasique se résume à dormir plusieurs phases de sommeil constituées uniquement de REM.

Le schéma optimal étant bien sûr de récupérer ces 2 heures de REM uniquement, et de laisser le reste de côté.
Bien entendu, dormir 2 heures par tranche de 24 heures pendant une longue période peut sembler totalement impossible, saugrenu et dangereux.

Les schémas

Il existe plusieurs schémas de sommeil polyphasique que je ne vais pas détailler ici : ce serait long, inutile et ce billet d’introduction traîne déjà en longueur.
Mais voici les principaux :

Mon objectif actuel est d’accomplir un E3. Si cette expérience rencontre le succès espéré, je passerais probablement à un Uberman ou un E1,5 (Core de 90 minutes (soit un cycle).)

Fonctionnement

Écrivons peu, mais bien.
Nous avons maintenant à notre disposition toutes les informations nécessaires, et il est grand temps d’aborder la « procédure » permettant de s’adapter au sommeil polyphasique.

Les deux étapes les plus importantes sont l’ajustement, et l’adaptation.
Il existe autant de manières de commencer un schéma polyphasique que de personnes dans le monde, mais on retrouve tout de même quelques constantes.

Commençons par le commencement : l’ajustement

La première étape, est de se retrouver dans un état de manque total de sommeil (Sleep Deprivation, SD pour les intimes, et pour le reste de ces billets.).

La façon « normale » de faire les choses

Pour se entamer, certains commencent directement leur schéma et attaquent directement par le core, ou les siestes.
Il va sans dire que c’est extrêmement difficile : on force le corps à changer totalement de rythme et à se satisfaire de beaucoup moins de sommeil.
Le corps se retrouve donc rapidement dans un état de SD et tente de s’endormir dès qu’il en à l’occasion, par exemple, en faisant des micro siestes de quelques secondes.
Je pense que vous avez déjà pu voir cela chez certaines personnes, particulièrement dans les transports en commun : ils s’endorment, leur tête se met à pencher dangereusement, puis ils se réveillent en sursaut, et ainsi de suite.

C’est durant cette période qu’il faut faire preuve d’énormément de volonté afin de ne pas céder à la fatigue. S’endormir en dehors d’une période prévue pour une sieste est plus que déconseillé. Il en va de même pour le dépassement du temps de sommeil (Oversleeping).
Il est courant lors de cette phase d’ajustement de ne pas se réveiller malgré l’insistance de son réveil (ou bien de tout simplement parce qu’on l’éteint et on se rendort.). Il s’agit là du plus grand risque de la période d’ajustement. En général ça signifie recommencer à 0.

La durée de l’ajustement est variable selon les personnes, mais elle dure en général entre 3 et 7 jours. 3 à 7 jours en mode zombie, ce n’est pas très réjouissant, mais il faut ce qu’il faut.

Un autre chemin : la naptation

Si j’en parle ici, c’est que c’est via ce biais que je compte entamer mon expérience.

Il s’agit là non pas de commencer directement, mais de se forcer à rester éveiller pendant une période de 24 à 36 heures.
Le but est d’arriver le plus rapidement possible en SD (Sleep Deprivation, manque de sommeil pour les lecteurs-poissons rouge) et, hop, dès qu’on se retrouve dans cet état, on file dormir. 20 minutes.
La naptation viens du mot « nap » (sieste en anglais), c’est à dire faire des siestes. Beaucoup de siestes :
après la période d’éveil de 24 à 36 heures, on enchaîne directement par 20 minutes de sieste toutes les 2 heures, pendant 2 jours.
Ce qui fait 24 siestes en 48 heures contre 12 siestes pour un schéma Uberman normal et 6 pour quelqu’un qui commencerait un E3.

De ce fait on repose le corps et on l’habitude à faire des siestes bien plus rapidement qu’en commençant directement son schéma.

La constante

Dans tout les cas, une fois les siestes commencées, la difficulté réside dans le changement de rythme biologique.
Le corps apprends petit à petit qu’il ne doit plus utiliser 8h de sommeil pour se reposer, mais des phases de 20 minutes.
Petit à petit, celui-ci commence donc à tomber en REM (sommeil paradoxal, je le rappelle) dès que nous nous endormons pour une sieste.

Une fois que cette étape est passée, le gros du travail est fait, puisque l’on commence enfin à récupérer via les siestes.

Viens ensuite l’adaptation.

Adaptation

Si le plus dur est passé, l’adaptation n’est pas pour autant facile.
Le corps sait dormir correctement, mais on commence tout juste à récupérer, et il convient de faire preuve encore une fois d’énormément de volonté pour ne pas dépasser le temps de sommeil prévu (Oversleeping, OS pour le reste des billets, je suis flemmard.) : il faut s’habituer à ce nouveau schéma.

Si l’adaptation est physique, elle est aussi mentale : on constate assez souvent un changement de perception temporelle et sociale : on vit la nuit, les journées sont extrêmement longues et beaucoup de personnes tendent à se sentir solitaire puisque tout le monde dors pendant qu’ils sont actifs.
Il est aussi nécessaire de trouver de quoi remplir tout ce temps supplémentaire.
J’en passe probablement, je les découvrirais avec l’expérience, mais en résumé : beaucoup de choses sont à revoir.

On constate aussi souvent un changement de régime alimentaire. Les polyphaseurs (néologisme, quand tu nous tiens !) développent souvent un besoin de légume et de fruits frais. C’est assez normal quand on y pense, puisque ce sont des denrées facile à digérer et qu’une digestion trop lourde empêche de se reposer correctement.

Bon.
Je pense que cet article est déjà bien assez long, je vais continuer dans un suivant, plus axé sur ma façon de voir les choses, avec le début de cette expérience cette nuit.


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