« Le Web3 n’est pas une révolution. Ce n’est même pas une évolution. Ça a été overhypé pour rien du tout. »
Ayé il est redescendu de son nuage sous crack ? (
https://sebsauvage.net/links/?OaiybQ) Good.
Par contre, je n'ai pas sa confiance dans le web3.
Il dit « La seule chose qui me plaît vraiment dans ce monde c’est le concept de smart contract. Le fait que le code, c’est la loi. On donne sa confiance à l’algorithme et pas à l’humain. Car le code ne ment pas. »
Sauf que :
1) Le code est bugué (parfois).
2) Le code est écrit par l'humain, avec ses biais et intentions. À aucun moment le code n'est neutre.
3) Le code est aux mains de son auteur (souvent) et il n'est pas forcément bienveillant (cf.
https://sebsauvage.net/links/?yHa4TA)
Donc la pensée magique que le code est neutre et qu'il va tout résoudre, c'est du solutionnisme technologique sur un problème social. Ça ne marchera pas. Tout comme le BitCoin ne résoud absolument pas les problèmes de confiance ni les frais de transaction.
Il ne faut pas se leurrer : Avec la blockchain, vous remplacez la confiance d'un tiers par la confiance dans l'auteur du code. Ça ne résoud pas le problème de la confiance, ça le déplace.
« Bien courageux celui qui fera un quelconque pronostic sur l’avenir du Web3 dans les 10/20 ans à venir. »
Je vais en faire un : Ça va faire plouf. On en entendra plus parler.
Parce que ce que promet le web3 sera réalisé avec des technologies hors blockchain.
Le Fediverse n'est pas décentralisé. Il est "seulement" distribué. La décentralisation, on y est pas encore, mais on a déjà quelques briques technologiques pour ça (DHT, IPFS...). On y viendra peu à peu. Mais sans cette sangsue de la hype qu'est la blockchain.
PS: Je dis ça comme ça, mais Freenet faisait déjà du distribué il y a 22 ans. Du *vrai* distribué, avec les données réparties sur les différentes machines du réseau. Preuve qu'on a pas besoin de la blockchain pour ça. (
https://fr.wikipedia.org/wiki/Freenet). Freenet n'a pas pris, déjà parce qu'on avait pas à l'époque une telle étendu de surveillance et de merchandisations du net, mais aussi parce que Freenet était l'un des premiers logiciels du genre, avec ses propres limites.