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Le CSA veut filtrer internet

Mercredi 22 aout 2012

Alors voilà. Ils veulent fusionner HADOPI, CSA et Arcep. Oh purée.

Le CSA, bien entendu, s'en félicite et veut nous rassurer. Oui mais non:


« 1. La loi du 30 septembre 1986 impose au CSA de veiller "à la qualité et à la diversité des programmes" à la télévision. »

Alors pardon, mais CSA, tu ne remplis pas ta mission: La télé déverse de la merde à longueur de temps. Je préfère encore me lobotomiser à regarder des lolcats sur le net que regarder le journal télévisé.


« 2. Il s'agit aussi de pouvoir taxer la diffusion d'oeuvres étrangères »

Que feront les hébergeurs de contenu étrangers qui - bien sûr - ne voudront pas payer, devinez ? C'est simple: « Ce contenu n'est pas disponible dans votre zone géographique. » et c'est tout. Comme ce qui se fait déjà sur YouTube ou Spotify, poussés par les lobbies des industriels de la culture. Sauf que là, ça sera sous forme de loi. Ce qui enfermera un peu plus culturellement la France.


« 3.La meilleure utilisation des fréquences »

Là on peut être certain que le CSA - instrument étatique - se réservera les fréquences pour les filer à ses copains (tiens je monte ma chaîne avec quelques millions d'euros, t'aurais pas une fréquence à me donner ?). Les petites boîtes innovantes vont pouvoir aller se faire reluire ailleurs. Il suffit de voir les difficultés qu'a eu Free à obtenir sa licence 3G alors que l'Arcep est bien plus libérale que le CSA.


« 4. La satisfaction des besoins du public »

Ce que le CSA qualifie de «La satisfaction des besoins du public» est en fait le filtrage d'internet, cheval de bataille que le CSA fait régulièrement remonter au créneau depuis des années, sans succès. Là, ils sentent bien que - officiellement investis de cette mission - ils vont y arriver: Imposer le filtrage a priori d'internet. Ce sont les vendeurs de VPN étrangers qui doivent se frotter les pognes. Et si internet ne fait pas assez peur, ils se feront fort de le diaboliser avec des spots télé anxiogènes (Le Grand Méchant Internet, ce repaire de pirates-voleur-nazis-pédophiles. On parie ?).


Je ne veux pas de cet internet là. Je sens bien que le Darknet va devenir, en contraste, un endroit bien plus confortable que cette niaiserie d'internet fliqué et policé qu'ils veulent nous imposer.

Je revendique mon droit à dire "merde"

Mercredi 22 aout 2012

C'est ce râlage contre la Twittosphère sur Reflets qui m'a lancé.

Le politiquement correct, sur Twitter (ou ailleurs) exige qu'on rie, mais pas de tout. Pas des homos. Pas des femmes. Pas des Juifs. Pas des Arabes. Pas des noirs personnes de couleur. Pas des handicapés personnes à mobilité réduite. Pas des nains personnes défavorisées verticalement.

Et il faut rester poli. On ne peut plus appeler un con un con. Et ça, c'est juste pas possible pour moi.


Vous savez quoi ? A force que j'utilise des gros mots à droite et à gauche, et bien quelques lecteurs de mon site m'ont quitté, furieux, sous forme d'un email cinglant genre "claquement de porte". Moi qui ne suis même pas level 2 en Professeur Choron.


Et bien MERDE ! Je revendique mon droit à dire des grossièretés. Et tant pis si ça choque.

Pour reprendre une citation trouvée sur le blog de Glazou:

« Le politiquement correcte est l'occultation des communications au nom du respect. Ce n'est pas la même chose que le respect. » -- fantasai