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Le plus grand succès du web, c’est de savoir flatter l’égo des losers

Sat, 01 Oct 2011 12:57:34 +0000 - (source)

Ça fait 2 mois que j’ai fermé les commentaires de mon blog et il ne s’est jamais senti aussi bien (il me l’a dit).
J’explique brièvement pourquoi j’ai pris cette décision dans ce petit article.

Ben oui, des commentaires, vous en trouvez déjà partout : sous chaque vidéo Youtube, sous chaque article de blog, sous chaque titre de news, sous chaque statut Facebook, après n’importe quel tweet. Oui mais…

BzioUouzoUOuoUouou…. (c’est le bruit de ma machine à remonter le temps)

Quand j’étais petit, je découvrais Internet et il n’y avait pas d’espace commentaires sur le web. HO SI ! Bien sûr que si ! Il y avait les livres d’or !

Les livres d’or étaient réellement le seul moyen d’interagir avec l’auteur d’un site. Ho, évidemment, il y avait le classique e-mail… mais il y a une différence fondamentale entre un e-mail et un message dans un livre d’or. Et cette différence a été le leitmotiv du web social d’aujourd’hui.

Un livre d’or capitalise des morceaux d’égo. Un e-mail est vite oublié… tandis qu’un livre d’or affichera, tant que vous le voudrez bien, tous les messages élogieux que vos visiteurs ont pu vous laisser.

C’était le web 1.0. Un web sans relief où l’égo n’était pas encore le carburant de la créativité. Les livres d’or n’étaient que des petites friandises bien méritées.

BzioUouVuuizoUOuoUoVioOuouuou…. (back to 2011)

Aujourd’hui, c’est le web 2.0 (NB : cette expression me donne la nausée). Les blogueurs, les webmasters, les podcasteurs et tous les trucs-en-eurs ont un égo-estomac TELLEMENT ÉNORME qu’une simple friandise ne leur suffit PLUS.

Il faut un camion de bonbons ! Le livre d’or, sans considérer sa désuétude technique, ne procure pas ce sentiment de toute puissance.

Ce qui procure un tel sentiment aujourd’hui, c’est le nombre de vues sur Youtube, la courbe Google Analytics qui n’arrête pas de grimper, le nombre de commentaires sous chaque article d’un blog. Oui mais…

… qu’est-ce qui motive les gens à te suivre, à te lire, à te regarder ? Est-ce que c’est ton contenu qui est génial, ou est-ce qu’il y a autre chose ?

Je crois qu’il y a autre chose. La différence fondamentale entre le web 1 et le web 2, mis à part l’évolution des technologies, c’est la place de l’égo dans tous les processus de publication.

Aujourd’hui, on peut aimer une vidéo, on peut la commenter… et des gens peuvent aimer ton commentaire. Tellement de gens aiment ton commentaire qu’il devient TOP COMMENTAIRE et là, tout s’emballe, le nombre de like explose littéralement ! Même chose sur Facebook. Même chose sur les blogs. Même chose sur les digg-like. Même chose sur Twitter.

En lisant les commentaires des vidéos Youtube à succès (Norman par exemple), je ne me rappelle jamais ce que je suis venu y faire. Est-ce que je dois simplement regarder la vidéo, m’instruire, rire et profiter ? Ou est-ce que je dois trouver une phrase drôle à propos de la vidéo, la publier, et attendre un maximum de pouces verts ?

Ces commentateurs sont des parasites.

Autrement dit, l‘égo, c’est le moteur des créateurs mais plus seulement : c’est aussi le carburant des lecteurs.

A ce titre, Facebook est une station-essence. Le moindre fait et geste peut être liké, commenté, publié, republié, reliké, recommenté. La moindre interaction peut devenir un puits d’égo sans fond.

Twitter est identique, ou pire. Parce que si avec mes 30 amis Facebook j’arrive à susciter des réactions, ce ne sont pas 30 followers qu’il me faut pour booster mon cyber-égo. C’est plutôt 300. Ho et puis non, 1000. Pourquoi pas 2000 ? Bref, la course à l’égo n’a pas de limite.

Depuis que j’ai désactivé les commentaires de mon blog, j’ai eu pas mal de remarques « pff je veux commenter mais je peux plus maintenant ! » Oui ben… envoie moi un mail, c’est pareil.

Et alors ?

Alors c’est simple, le mec ne m’envoie jamais de mail. La satisfaction d’un commentaire ne réside pas souvent dans le fait de discuter avec l’auteur d’un article. Elle réside simplement dans le fait d’AFFICHER au monde ses idées, sa remarque, sa vanne, son troll. Voila pourquoi les commentaires furent, mais ne sont plus.

L’argument facile, c’est celui du débat. Je ne crois pas au débat dans les commentaires d’un billet. Pour exemple, depuis que Google+ se démocratise, beaucoup d’internautes hallucinent devant la densité de propos de certaines discussions sur ce réseau (il n’y a pas de limitation de caractères par message, ou alors, elle est énorme). Clairement, il est rare de voir des débats construits sur Internet, encore plus sur les blogs.


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