Oui bon, Instagram, Google, Facebook, Twitter... peu importe les baffes que se prendront les internautes dans la tronche: Ils continueront à confier leurs données au Minitel 2.0. Ils continueront à échanger leur vie privée contre des commodités, car même si cela n'est pas directement visible, il s'agit bien d'un paiement.
Pour faire un parallèle avec les GSM: Ce que vous dépensez en téléphone n'est pas directement visible. Aucun opérateur n'a jamais proposé un compteur en temps réel sur votre portable vous indiquant, à la seconde près, les euros qui débitent. Et pour cause: Ils ont tout intérêt à rendre ce paiement "invisible". Il n'est en réalité bien sûr pas invisible, mais différé. Cela a fait illusion pendant de nombreuses années (et fait encore illusion chez les jeunes, surtout quand papa-maman reçoivent la facture en fin de mois).
Il en est de même pour le Minitel 2.0: Les internautes paient les services en vie privée et en audience. Le paiement n'est pas visible, et il l'est d'autant moins que pour la plupart des internautes, la vie privée n'a pas de valeur apparente. C'est un concept trop souvent lointain, que des boites comme Google ou Facebook se font fort de ringardiser en rendant le partage continuel et orwellien de la vie "cool". Il suffit de voir les publicités débiles pour les smartphones où tous les "amis" partagent le moindre verre bu ou gribouillage de leur mioche, probablement shootés à la cocaïne pour leur permettre d'arborer un sourire Colgate 24 heures sur 24 même la tête dans le cul à force de faire la fête à Copacabana.
Il sera donc d'autant plus facile de déposséder les internautes de ce qui ne les préoccupe pas: Leur vie privée. Il n'y aura pas de protestations comme lorsqu'on leur tire des euros en fin de mois. Non seulement les internautes paient en vie privée, mais ils trouvent ça cool.
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